LA TÊTE DANS LE PIANO

LA TÊTE DANS LE PIANO

DESCRIPTIF DU PROJET – ESPACE – MUSIQUE – THEATRE
La tête dans le piano est une exploration synesthésique à l’intérieur d’un piano imaginaire qui chercherait à révéler l’invisible : l’espace entre les touches. 15 variations autour du 1er prélude de Bach seront autant de mini-aventures musicales et visuelles pour le musicien sur scène comme pour le spectateur.
C’est aussi un voyage mental, un retour à l’enfance, à la nuit qui permet toutes les rêveries et toutes les terreurs. Chaque « pièce » musicale sera comme la découverte d’une nouvelle « pièce » du château hanté par les souvenirs (autobiographiques, mythologiques, littéraires…). Revenir régulièrement au prélude de Bach (explicitement ou comme en filigrane…) sera comme revenir dans le vestibule, avant de repartir en quête d’une nouvelle chambre, d’une nouvelle expérience, d’un nouveau fantôme…

ESPACE SONORE ET VISUEL
La scène est plongée dans le noir.
Une nuit habitée par le seul musicien et sa musique…
Mais on aperçoit aussi une vingtaine de fines bandes blanches, de longueurs différentes, disposées partout dans l’espace, constituant un écheveau complexe de lignes-écrans. Sur ces lignes brisées seront projetées (via 3 vidéoprojecteurs) des matières visuelles « jouées », commandées par le musicien lui-même en même temps que sa musique et sa diffusion dans l’espace (un petit haut-parleur sera fixé derrière chaque bande). Cette gestion simultanée par le même instrumentiste à la fois du son, de sa diffusion spatiale et de l’image (selon une partition audio-visuelle évidemment conçue au préalable) est rendue possible grâce au Méta-Instrument N°4 conçu, développé et joué par Serge de Laubier.
Ces fragments de lignes, animés par les images projetées, créent une étonnante profondeur de champ et suggèrent différents espaces énigmatiques mouvants (selon la matière visuelle) que la musique va habiter, amplifier. On verra donc juste le minimum qu’il faut à l’œil pour que l’imagination de chaque spectateur « bouche les trous », parte en chemin et s’invente sa propre histoire, tout à l’écoute alors de l’univers musical proposé.
Les spectateurs seront installés dans des transats vibrants selon les contenus fréquentiels du son (par conduction osseuse). Chacun est donc invité à plonger par tous les sens au cœur même d’une mécanique sonore et visuelle extra-ordinaire.
De plus, les spectateurs seront dotés d’un « casque ouvert » qui permet à la fois d’entendre l’espace musical ambiant et des sons plus fins, plus retenus glissés jusqu’au creux de l’oreille. Ainsi, des voix pourront lui être chuchotées au plus près de lui : la voix du musicien (qui parle et vocalise tout en jouant) comme d’autres voix préenregistrées.

DESCRIPTIF DU PROJET – ESPACE – MUSIQUE – THEATRE
Un texte reste à écrire (par François Rancillac – durant les résidences de travail, en même temps que s’écriront les partitions visuelles et sonores), qui aura pour ambition, comme l’image projetée, de « juste » titiller, solliciter l’imaginaire du spectateur/auditeur : texte troué, fragmentaire, bribes de souvenirs, d’échos lointains dont chacun pourra s’emparer pour se raconter sa propre histoire, sa propre aventure dans le « château ».
Encore une fois, image projetée et texte devront non pas expliquer et diriger l’écoute mais au contraire décontracter notamment celles et ceux qui ne sont pas familiers de musique dite « contemporaine », en suggérant de manière joueuse et « imagée » (et surtout sans aucun « esprit de sérieux » intimidant) des voies pour l’imaginaire et la sensibilité de chacun. L’objectif est de ne surtout pas être en tension avec l’écoute, mais bien plutôt de la libérer, de l’amplifier, d’ouvrir pour chacun un horizon sans frontières…

RÉSIDENCE DE CRÉATION DU SPECTACLE
Si Serge de Laubier va concevoir et développer en amont dans son studio les différents « instruments » informatiques pour pouvoir à la fois jouer chacune des 15 variations du prélude de Bach (en sollicitant pour cela une commande d’État) et les images projetées afférentes, tout reste ensuite à faire dans l’espace concret du plateau. Car il faut alors composer concrètement le spectacle dans toutes ses dimensions théâtrales, spatiales et musicales simultanées :
• Ecriture de l’espace sonore et visuel dans l’espace : diffusion de la musique via les 20 haut-parleurs disséminés sur le plateau derrière les 20 lignes-écrans, via aussi les casques ouverts des spectateurs et les vibrations des transats + projection de l’image vidéo sur les lignes-écrans.
• En même temps, par des allers-retours permanents, écriture du texte (soit dit en direct par Serge de Laubier lui-même, soit préenregistré) pour « embarquer » les spectateurs dans l’exploration de leur propre « château » imaginaire…
• Direction d’acteur par F. Rancillac afin de construire la « figure » qu’interprétera sur scène S. de Laubier.
NB : PUCE MUSE, structure dirigée par Serge de Laubier, possède l’intégralité du matériel sonore et visuel nécessaire à la réalisation du spectacle. Les répétitions ne réclameront donc aucun matériel technique du lieu de résidence.

Compétences

Posté le

27 août 2023

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