SYNOPSIS & ARGUMENT La Tentation des pieuvres, création pour un cuisinier, quatre musicien·ne·s et cent convives, hybride littéralement musique, cuisine, arts du goût et performance scénique.
Elle met en résonance tous les sens des spectateur·rice·s et des performeur·se·s réuni·e·s dans un même dispositif, et les invite à une expérience artistique et sociale originale.
Elle met en œuvre une écriture polyphonique, à la fois musicale, sonore, gastronomique, scénique, dramaturgique, scénographique et lumineuse, dans laquelle les différents champs artistiques sont structurellement « en correspondance ».
Sur le plateau, des plaques chauffantes, un évier et une table de découpe. De ce point central rayonnent des tables et des chaises. Le public y prend place : cent convives.
Maguelone Vidal apparaît d’abord. Elle vient révéler en direct les sons d’induction de la cuisine « au repos », drones riches et profonds qui naissent du silence et s’épanouissent selon le mouvement de ses bras.
Le système de diffusion octophonique qui borde l’espace permet d’immerger littéralement spectateur·rice·s et performeur·se·s dans le son.
Le cuisinier entre, dépose une marmite d’eau sur la plaque chauffante et se lance dans la confection de sa « bourride de petites seiches ». Il épluche, découpe, émince les produits frais qui embaument l’espace : poireaux, pommes de terre, ail, oignons…
Le système de captation mis au point permet de faire sonner de façon très subtile cette musique culinaire dans laquelle vient peu à peu se lover celle des musicien·ne·s qui s’invitent à la table des convives : les machines de Christian Zanesi puis le violoncelle de Didier Petit, les percussions de Philippe Foch, et les saxophones de Maguelone Vidal. Cet orchestre musico-culinaire œuvre sous le regard des convives dont le nez et les oreilles s’ouvrent grand.
Musique de la cuisine et cuisine de la musique, La Tentation des pieuvres explore les correspondances entre les rituels, les sons, les corps en action, les dramaturgies, les temporalités, mais aussi entre les caractères éphémères et festifs de ces deux sources qui courent dans la même direction. Nourrir. Satisfaire un désir, une faim.
Lorsque le plat est prêt, le cuisinier fait tinter sa cloche et annonce la fin du premier mouvement.
Les musicien·ne·s se mettent alors au service et tout le monde déguste le plat aux sons des conversations en cours qui se mêlent à une pièce électroacoustique composée de paroles très musicales : celles du cuisinier, celle d’un vigneron, d’un sociologue, des paroles échangées au cours d’un repas… Manger ensemble, c’est faire entrer en nous les bouchées goûteuses et faire sortir les mots.
Le spectacle se termine par ce dernier opus ou comment se conjuguent le goût de la musique et la musique du goût dans une poétique de l’oralité, à la fois intime et collective, archaïque et raffinée, toujours éminemment subjective.
Que l’on soit spectateur·rice ou performeur·se, le caractère polysensoriel de l’expérience et le dispositif résolument anti- hiérarchique proposé nous invitent à nous réinventer.
La Tentation des pieuvres tente de créer une forme de communion contemporaine entre les arts et les individus. C’est aussi une manifestation d’hospitalité au spectacle vivant. Rêvons que la gratitude éprouvée ait un goût d’universel !
DUREE – 2 heures (dégustation incluse)
JAUGE – 100 personnes par représentation
POSSIBILITE DE JOUER DEUX REPRESENTATIONS MIDI ET SOIR
10 PERSONNES EN TOURNÉE
Maguelone Vidal / mise en scène et composition , saxophones, voix et objets
Claudius Tortorici / chef cuisinier
Christian Zanési ou Vivien Trelcat / électronique
Didier Petit ou Alain Grange / violoncelle, voix
Philippe Foch ou François Merville / batterie, voix Emmanuelle Debeusscher / scénographie
Laïs Foulc / création lumière
Emilie Rousset / regard extérieur
Axel Pfirrmann / ingénieur du son
Mylène Pastre / régie lumière
Margaux Decaudin ou Emilie Hayer / régie cuisine
Jean-Marie Deboffe / régie générale et plateau
Sylvia Mammano / administration et production
Marthe Lemut / diffusion
PRODUCTION Intensités
COPRODUCTION
• Comédie de REIMS, Centre Dramatique National
• Césaré, Centre National de Création Musicale du GRAND-EST
• La Muse en Circuit, Centre National de Création Musicale d’ÎLE DE FRANCE
• Arsenal, Cité Musicale, METZ
• Treize Vents – Centre Dramatique National, MONTPELLIER
PARTENARIATS
• Ina-GRM, PARIS
• Décor construit dans les ateliers des Treize Vents – Centre
Dramatique National, MONTPELLIER