Silete Venti est un motet naturaliste en cinq parties pour une voix de soprano. Il est vraisemblablement inspiré par le retour, en 1729, de Haendel en Italie.
Reconnu comme l’une des compositions vocalement les plus exigeantes du compositeur, le motet Silete venti se situe entre évocation profane des « vents furieux » et passion religieuse, dans un texte qui brouille les distinctions entre descriptions de l’amour divin et une inclinaison charnelle des exhortations au Sauveur.
Un rapport entre religieux, naturel et profane qui habite cette partition et qui nous transporte dans des images de paysages infinis, entre élévation et monde terrestre.
Les silences et la puissance de la voix sont deux éléments centraux de cette musique. Les sections instrumentales représentent les vents turbulents, réduits au silence par l’entrée de la voix dont la poésie fleurie possède une expressivité italienne à cœur ouvert.
« C’est dans l’équilibre entre parties instrumentales et voix que se situe le véritable défi d’interprétation. Il faut trouver la balance juste entre âme humaine, divin et éléments naturels. »