Programme New Deal 2024 : 

A partir de l’étude de Pierre François, directeur de recherche au CNRS qui s’est plongé dans les données collectées par la FEVIS sur plus de 5 ans, et en la mettant en perspective avec le contexte économique et social actuel et la très forte évolution des structurations et des projets des acteurs indépendants de la musique, du secteur, nous poserons un regard croisé sur l’état du secteur, ses forces, ses fragilités et ses perspectives.

Dans la continuité du cycle Musique d’Art et d’Essai ouvert dans le cadre de l’événement musical Interférences organisé à Avignon, cette nouvelle table ronde entend approfondir la réflexion autour des différents modèles économiques de la musique.

Les politiques culturelles de la musique ont donné lieu à des financements publics et des accompagnements traditionnellement fondés sur la notion de répertoire, certains ayant vocation à faire l’objet d’une intervention publique, d’autres censés se développer seuls ou dans le cadre d’un marché autosuffisant. Avec le développement des hybridations musicales, avec le développement d’expérimentations artistiques plus assumées de la part de certains artistes de musique populaire qui ont alors eux aussi revendiqué d’être accompagnés, et enfin avec la réduction des moyens publics qui a augmenté la concurrence face aux subventions qui ne sont plus la règle même pour les répertoires traditionnellement soutenus, le découpage et la justification des aides aux projets ont fondamentalement évolué ces dernières années.

En prenant exemple du modèle d’Art et d’Essai développé dans le secteur du cinéma, est-ce qu’une labellisation pour la création musicale entre musique de marché et musique d’art et d’essai aurait une pertinence ? 

Aperçu du marché et de l’activité de la musique de patrimoine et de création au Brésil. Essayer d’initier des collaborations internationales entre ensembles français et brésiliens.

Par le biais des programmations, cette table ronde nous permettra de questionner plusieurs endroits de nos représentations, à savoir :

Dépasser les a priori et les étiquettes pour favoriser la rencontre de nouveaux publics ;

S’appuyer sur l’expérience d’écoute et la pluralité des formats pour flouter les catégories esthétiques, les cases de programmation et les supposées « attentes » du public ;

Susciter l’intérêt des médias généralistes pour les propositions exploratoires des musiques de création.

On propose d’aborder la question du développement à l’international avec une approche pratique, en se focalisant sur quelques thématiques (identité artistique de l’ensemble, développement du réseau, prise en compte d’enjeux sociétaux et environnementaux). Échange avec public prévu.

Lors de cette table ronde, l’objectif sera de produire une réflexion commune autour de la rémunération et du statut des artistes face aux mutations politiques, sociétales et technologiques que traverse notre secteur.

Pour ce faire, la TR se déroulera en trois séquences :

D’abord, nous effectuerons un état des lieux du statut d’intermittent·e du spectacle, qui a connu une récente repolitisation dans le cadre de la proposition de loi de Pierre Dharréville, visant à l’instauration d’un revenu de remplacement pour les artistes‑auteur·ices temporairement privé·es de ressources (mars 2024).

Ensuite, nous évaluerons le concept de redistribution des valeurs en évaluant son architecture et les éventuels manquements visibles à l’origine de la précarisation structurelle des artistes-auteur·ices, que l’on peut observer dans leur régime social et fiscal incomplet, le versement inégal des droits d’auteurs et voisins ou encore la discontinuité des revenus (rémunération proportionnelle à la diffusion, travail de création antérieur à la diffusion peu/pas rémunéré, etc.).

Enfin, dans une note d’espoir, nous réfléchirons à des solutions applicables pour protéger des artistes face aux défis politiques, sociétaux et technologiques qu’ils et elles traversent. 

Les contraintes auxquelles fait face le secteur actuel du jazz et des musiques improvisées sont multiples et multiscalaires. À son échelle propre, il doit parvenir à maintenir sa vitalité et la richesse de sa créativité dans un contexte – économique notamment – dans lequel il devient parfois difficile de se projeter à long terme dans des entreprises expérimentales ou les plus ambitieuses. À une échelle globale il doit, comme le reste de la société, répondre aux enjeux de durabilité environnementale, de protection et de respect des droits de la personne, de soutenabilité de sa pratique, tout ceci dans des conditions de plus en plus fragiles. Face à ce constat il devient urgent de réunir, plus solidement que jamais, les deux bouts d’un même secteur, de retrouver une relation pérenne pour l’accès du jazz et des musiques improvisées aux publics et qui parte de la création, entre équipes artistiques et diffuseurs. New Deal étant le lieu, s’il en est, pour travailler et renforcer cette relation, nous proposons par l’intermédiaire de cette table-ronde de l’interroger sur le fond.

Étude des résultats de l’enquête avec Audiens .

Collectivités territoriales moins dotées, entreprises moins nombreuses, partenaires plus dispersés : les difficultés pour nouer des partenariats en ruralité sont nombreuses. Quelles sont les conditions pour mobiliser des forces vives autour de son festival ou de son équipe artistique dans un territoire rural ? Quel lien peut-on créer avec des partenaires institutionnels ou avec les acteurs non-culturels du territoire ? Comment les faire perdurer ?