Note de présentation de la version originale (2020)
Tous les Ans,
un projet proposé par XXI.n, sur un texte de Mike Kenny
mis en son et en musique par Claude Georgel
Ce projet a pour objectif de mettre en scène et en musique une histoire (Sur la Corde Raide, de Mike Kenny, Éditions Acte Sud) dans une construction rassemblant des comédiens, plusieurs groupes de musiciens et un dispositif électroacoustique :
• Deux comédiens, interprète des deux personnages de l’histoire, en direct.
• Un petit groupe d’élèves tous instruments cordes (cycles I).
• Un orchestre à cordes constitué (cycles II et III).
• Un ensemble de musique de chambre professionnel constitué (Quatuor à cordes)
• Trois solistes de l’ensemble XXI.n : Szuhwa Wu (violon), Pierre Fourcade (violoncelle), Hervé Perrin (contrebasse)
• Un décor sonore et la partie « narration » de l’histoire enregistrés sur un support numérique
D’une durée de 45′ environ, c’est une œuvre d’aujourd’hui, utilisant les techniques instrumentales et expressives les plus larges, mêlant l’écrit et l’improvisé et croisant les esthétiques les plus ouvertes : musique contemporaine, musiques actuelles, jazz, musiques du monde.
Le spectacle s’adresse à un très jeune public (dès 3 ans), mais intéressera aussi fortement les moins jeunes !
Note d’intention de Dorine Cochenet – marionnettiste (2023)
« Suite à ma rencontre avec Claude Georgel, j’ai découvert sa création musicale d’après la pièce Sur la corde raide de Mike Kenny. Il m’a alors proposé de donner corps à ce texte, tout en laissant toute sa place à la musique.
S’est alors imposé à nous le théâtre d’ombre, qui met en image des histoires tout en étant essentiellement porté par la musique.
Dans son texte, Mike Kenny aborde les sujets de la mort, du deuil, du temps qui passe. Une petite fille vient passer quelques jours chez son papi et sa mamie comme « tous les ans » mais cette année, mamie n’est pas là…
Le texte comporte des passages descriptifs pleins de délicatesse et de poésie. Ceux-ci me sont apparus comme pouvant être mis en images plutôt que dit. La musique donnant aux images du relief tout en soulignant la poésie qui se dégage du texte. J’utilise des silhouettes colorées et des silhouettes noir pour créer un contraste entre la vie qui continue et le questionnement de la petite Esmé sur la « disparition » de sa mamie.
En contrepoint, le texte contient des passages dialogués. Il m’a semblé intéressant d’utiliser alors le jeu d’acteur afin d’apporter du corps face aux ombres et aux silhouettes. Je prends donc en charge le rôle du papi d’Esmé qui raconte cette histoire.
Pour permettre aux ombres de jouer, j’ai choisi une valise dont une face se soulève pour laisser découvrir un écran. La partie soulevée représente le toit de la maison du papi et l’écran l’intérieur de la maison. Cette scénographie est très légère. De cette façon nous pouvons aller à la rencontre du public là où il se trouve. »