Est-ce que j’entends tout ce que je vois ? Est-ce que je vois tout ce que j’entends ?
Cela se passe dans un lieu avec une vitrine ou une grande baie vitrée donnant sur la rue. Les spectateurs sont à l’intérieur et regardent au dehors, le cadre de la vitrine opère comme un cadre cinématographique, un lieu d’images. Le public est invité à regarder la rue, à observer la poésie d’un quotidien qui ne peut se réduire à sa simple fonctionnalité car des milliers d’autres choses s’y racontent dès qu’on s’arrête pour se décaler de la temporalité de ce va et vient. La vitrine devient un écran sur le réel, les spectateurs s’engagent à audio-voir ce réel.
Par des propositions sonores et performatives nous proposons au public d’observer le dehors et de l’écouter puis petit à petit de décaler la perception de ce quotidien pour en révéler les usages, les bizarreries et les pratiques anthropologiques. Créer une situation pour que le spectateur puisse regarder ce lieu qui va se révéler petit à petit et l’inviter à sentir les traces que laissent ces passants dans un lieu mais aussi en nous. Et quelles traces en retours nous y laissons, par nos regards, par les imaginaires que nous y aurons projeté le temps de la performance.