Ce masque – genre hybride typiquement anglais mêlant musiques, danses, textes parlés et chantés – est l’un des plus intrigants de l’Angleterre du XVIIe siècle, créé sous la dictature de Cromwell et la fermeture pourtant impitoyable de tous les théâtres de Londres. C’est surtout le seul dont les textes de James Shirley et la partition de Matthew Locke et Christopher Gibbons nous sont parvenus dans leur intégralité. Un joyau baroque rare et inclassable, comme les affectionne Sébastien Daucé qui embarque facilement un public familial.
Inspirée d’une fable d’Ésope, son intrigue insolite, raffinée et burlesque à la fois, se prête parfaitement à la relecture moderne du tandem Jos Houben/Emily Wilson, rodés au théâtre élizabéthain, visuel et corporel et qui réussit à fusionner musiciens, chanteurs et acteurs au plateau. Mime renommé à l’international, Jos Houben s’est illustré avec Répertoire, Citizen Jobs et L’Art du rire.