Ottavia chassée de son Italie natale, Tancrède et Clorinde, deux scènes, deux visages de
femme que tout oppose et que le drame unit : la première doit quitter Rome, oubliée de
l’homme qu’elle aime ; la deuxième, guerrière vaillante, des mains même de celui qui la
chérit. Deux histoires, celle de la Grèce antique que révèrent les hommes de la Renaissance
mais aussi une mythologie médiévale, revisitée par Torquato Tasso (1544-1595) qui
magnifie les croisades. Il Combattimento di Tancredi e Clorinda fut représenté à Venise en
1624, mais nous est connu par la version publiée en 1638 au sein du 8ème livre de
madrigaux guerriers et amoureux. L’incoronazione di Poppea, dernier opera écrit par
Claudio Monteverdi fut créé également à Venise au théâtre Santi Giovanni e Paolo, peu
avant sa mort. Deux scènes denses et courtes qui donnent au père de l’opéra l’occasion de
déployer de multiples innovations permettant d’unir musique et texte dans un unique élan dramatique, tel l’usage des notes répétées dans Tancrède comme expression de la rage.
Programme
Dario Castello (1602-1631) : Sonata decima quinta à 4, extrait des “Sonates
concertate in stille moderno” (Venezia 1629).
Claudio Monteverdi (1567-1643) : Disprezzata regina, extrait de
“ L’incoronazione di Poppea » (1642).
Vincenzo Bonizzi (?-1630) : diminution sur « En voz adieux » d’après
Cipriano de Rore, extrait de “Alcune opere di diversi auttori a diverse voci
– passaggiate principalmente per la viola bastarda” (1626)
Claudio Monteverdi : Addio Roma, extrait de “L’incoronazione di Poppea”
(1642).
Claudio Monteverdi : Combattimento de Tancredi e Clorinda (1624).
Comet Musicke
Myriam Arbouz, mezzo-soprano
Francisco Mañalich, ténor et viole de gambe
Aude-Marie Piloz, viole de gambe
Cyrille Métivier, violon, cornets et chant
Camille Rancière, alto, vièle et chant
Mélodie Veillard et Lorenzo Bello, escrimeurs artistiques