Projet 2024/2025
Marc Antoine Millon et Alia Sellami ont été sélectionnés pour une résidence internationale d’écriture par l’institut Français à Tunis à la Villa Salambo. Période Mars /Avril 2024. Trois concerts de sortie de résidence sont prévus à Tunis, Sfax et Souss.
https://www.institutfrancais-tunisie.com/villa-salammbo-lift-annonce-les-laureats-de-la-saison-4#/
Musique pour Voix, Électronique et Euphones sur les textes du Poète Tunisien Ouled Ahmed.
Alia Sellami : Composition / Voix (Tunisie),
Frédéric Bousquet : Euphone,
Marc Antoine Millon : Composition / Euphone basse, Électroniques,
David Mascunan : mixage et diffusion 5.1 en temps réel.
Anamorphose, le principe :
Le terme anamorphose désigne d’une façon générale, la transformation qui, à un objet fait correspondre l’objet dont il est l’image virtuelle dans un système optique, pour un observateur donné situé à distance finie ou infinie.
L’invention de la perspective à la fin du XIVème siècle en Italie révolutionne l’histoire de la représentation en remettant en cause l’espace qui est en jeu, dans tous les domaines de l’art.
L’anamorphose est une dérive de la perspective, une déformation réversible d’une image.
Utilisée aujourd’hui encore par nombre d’artistes plasticiens, elle est la quintessence de la forme, une prouesse technique qui produit du sens, de la poésie.
Traduction de la théorie de l ‘anamorphose dans le domaine du son et du processus compositionnel.
Les nouvelles technologies informatiques, logiciels de traitement et de captation de sons, instrumentation électroacoustique, système de multidiffusion, permettent de créer une nouvelle perspective dans l’univers musical, contenant une poétique de l’abstraction, une illusion sonore.
Repérage, captation et collectage de sources sonores naturelles ou industrielles appartenant désormais au « Patrimoine Sonore » d’un lieu typique, d’une cité, d’un complexe industriel, voire à la littérature, etc.
Analyse du spectre sonore des échantillons, analyse harmonique, rythmique, morphique, au moyen des outils informatiques. Isolation des partiels.
Processus anamorphique, de transformation, de déformation, de séquençage du spectre sonore.
Composition : à la fois savante et improvisée.
Utilisant les fichiers obtenus suite aux processus de transformation, soit comme une trame ou une architecture de base, soit comme objets sonores.
Utilisant le parc instrumental acoustique et les modules électroacoustiques.
Les créations sont données en concert en multidiffusion de type 5.1, dans des salles de concert, mais aussi dans des espaces acoustiques particuliers, tels que des grottes, des granges, des églises, des bordures de plan d’eau, des musées.
Tunisie Sonore.
Les captations sonores seront faites en Tunisie, à Tunis, La Marsa, Sidi Bou Said, dans la Médina, dans la rue, sur les toits,
auprès de musiciens locaux comme Salah El Ouergli, joueur de Gombri, le Chœur « Aloes », auprès des élèves de Alia Sellami à l’Institut Supérieur de Musique de Tunis.
Nous enregistrerons des mots des phrases, tirés des textes de Ouled Ahmed, auprès de Tunisiens, à la maison de la poésie, et dans l’espace de l’association « L’Art Rue ».Nous avons rencontré ces acteurs de la vie culturelle Tunisienne lors de la préparation de « Envolée Céleste » en 2017.
Après le traitement de ces fichiers on obtiendra des « paysages sonores », qui ont leurs propres harmonies, leurs propres rythmiques, qui seront la base du processus compositionnel.
L’aspect transculturel peu commun dans le milieu du chant, permet une écriture polymorphe, la voix d’opéra (travaillée), le chant traditionnel (voix brute) le parler/chanter, le slam.
Les textes seront superposés, mixés avec les paysages sonores et le chant cristallin de nos instruments.
L’informatique électroacoustique permet de multiplier les voix et d’exposer des polyphonies sur les quelles, en direct, la voix solo s’exprime.
Ces « voix » sont spatialisées grâce la diffusion en 5.1 et le mixage en temps réel.
Alia Selami, artiste Tunisienne a étudié le chant classique en France, elle travaille la musique contemporaine ainsi que l’improvisation dans différents ensembles Français, rentre en Tunisie après quelques rôles solistes et sa participation aux chœurs de Radio France, et se spécialise auprès de maitres Arabes dans le chant traditionnel.
Cet aspect transculturel peu commun dans le milieu du chant, permet une écriture polymorphe, la voix d’opéra (travaillée), le chant traditionnel (voix brute) le parler/chanter, le slam, les textes de Sghaïer Ouled Hmed, seront superposés, mixés avec les paysages sonores et le chant cristallin de nos instruments.
L’informatique électroacoustique permet de multiplier les voix (https://www.youtube.com/watch?v=jhomD_kJlKs et d’exposer des polyphonies sur les quelles, en direct, la voix solo s’exprime.
Toutes ces « voix » sont spatialisées grâce la diffusion en 5.1 et le mixage en temps réel.
La voix soliste est le fil conducteur du spectacle :
– partie d’un tout, intégrée comme instrument,
– soliste, brillante, émouvante,
– intimiste qui susurre les mots dans le creux de l’oreille.
Coproduction : Institut Français de Tunisie, Titanium Sound, Musique Passion, Ensemble HOPE.
Avec l’aide Du ministère de la Culture, la Région Nouvelle Aquitaine.