Au cours du dix-huitième siècle, les lamentations du prophète Jérémie ont pris un place de choix dans la création de nombreux compositeurs de la tradition catholique. La semaine sainte voyait les théâtres garder porte close, et permettait souvent aux compositeurs de destiner à des chanteurs d’opéra des partitions au sens rhétorique acrebé et l’écriture vocale virtuose. Bien qu’il n’ait publié que trois des neuf lamentations prévues par la liturgie, Couperin a marqué l’histoire par un triptyque poignant qui ne manquera d’influencer d’autres compositeurs. Parmi eux, les bruxellois Joseph-Hector Fiocco et Charles-Joseph Van Helmont combinent l’inspiration insufflée par Couperin avec leur langage métissé d’influences italiennes. Avec un lyrisme des plus séduisants, la lumière de la voix de soprano contraste avec les couleurs profondes de la basse continue dont se détache souvent la plainte du violoncelle soliste.
Distribution :
Gwendoline Blondeel, soprano
Wei-Lian Huang, soprano
Nicolas Achten, baryton, théorbe, direction
Ronan Kernoa, basse de viole et violoncelle
Mathilde Wolfs, violoncelle et basse de violon
Beniamino Paganini, clavecin
Mathieu Valfré, orgue
François Dambois, théorbe