Ce projet fait partie de la série “Dans les jardins de Samarcandes” qui regroupe diverses collaborations que l’ensemble Kimya a imaginé, en invitant à chaque fois une personnalité musicale différente aux multiples facettes.
Cette série tire son nom de la description donnée dans le livre “Samarcande” d’Amin Maalouf des jardins de Samarcande, comme une métaphore de l’oasis luxuriante aux 1001 saveurs, hors du temps et des violences extérieures.
Au XIème siècle, ils symbolisent la présence de la ville de Samarcande au carrefour des civilisations, qui voit passer des poètes, penseurs, philosophes, mathématiciens, médecins, comme le grand Omar Khayyam. Imprégnée de la culture persane, byzantine, indienne et chinoise, c’est une ville à la croisée des chemins qui resplendit par son multiculturalisme, son savoir et ses artistes.
Très vite, l’idée a germé au sein des membres du groupe d’inviter des
« jardiniers » inspirés, choisis parmi des artistes dont la singularité est caractérisée par une recherche aux croisées des styles, pour cultiver le
« domaine » musical proposé par l’ensemble Kimya.
Pour “Les Ailes de l’Infini”, l’ensemble a imaginé de sortir de la dimension purement musicale en proposant une double collaboration avec la danseuse soufi Rana Gorgani et la compositrice Michelle Agnes Magalhães. Il s’agit pour le groupe d’une nouvelle occasion d’explorer le champ du spectacle, en comptant sur la finesse de la création lumière, afin de souligner les mouvements de la danse et en explorant le potentiel évocateur des jeux d’ombre. En parallèle à cela, se trouve l’idée de développer la palette sonore de l’ensemble autour d’oeuvres ouvertes, en associant le traitement électronique aux sonorités traditionnelles.
L’ambition de l’ensemble Kimya est de plonger le public dans un voyage envoûtant au cœur du soufisme, où la musique et la danse se rencontrent pour créer une expérience transcendante, dans un tourbillon de mouvements circulaires et de rythmes envoûtants, captivant l’âme et l’esprit.
Au centre de cette performance se trouve une danseuse dervish tourneur, dont les mouvements gracieux et fluides incarnent la quête spirituelle et la connexion avec l’univers.
Comme un papillon qui, en battant des ailes, contribue à la formation d’une tornade à l’autre bout du monde, elle crée un lien subtil entre le microcosme de son être intérieur et le macrocosme de l’univers qui l’entoure.
Le spectacle “Les Ailes de l’Infini” est une célébration de la beauté de la danse et de la musique, mais aussi une invitation à la réflexion et à la contemplation.