Numin

Numin

« Numin » est un opéra de l’espace, un conte musical hybride, un portail à échelle variable.

« Numin » oscille entre poésie, mise en scène post-internet, performance in situ, et se construit comme un laboratoire sonore mêlant la pop et la musique contemporaine écrite, la chanson française, le R&B, la musique improvisée, l’ambient…

La dramaturgie de « Numin » se présente comme la “suite” du récit Bonne Arrivée, d’Eden Tinto Collins, paru en 2021 aux éditions Zéro2. Cette oeuvre est musicale est née de la rencontre entre Eden Tinto Collins, artiste hypermédia, autrice, musicienne, vidéaste, et Nicolas Worms, compositeur, chef d’orchestre, pianiste, arrangeur.

« Nous avons présenté des étapes de ce projet plusieurs fois, sous forme de performance ou de concert, le plus souvent en duo, dans des espaces parisiens comme le Centre Pompidou, la Villette, la Flèche d’Or, Petit Bain, et aussi à Kanal (Bruxelles), au centre d’art Image Imatge (Orthez), au théâtre Francine Vasse (Nantes).

Nous souhaitons maintenant initier le développement d’une version opératique du projet, qui fera intervenir des danseur.ses, des chanteur.ses (lyriques, soul, et pop) et une formation instrumentale hybride.

« Nous reprenons, avec ce projet, le rêve auquel a correspondu l’opéra dans les derniers siè-
cles en Occident : celui de la musique mise en scène et de la rencontre potentielle de toutes
les disciplines. Mais la dimension horizontale de notre pratique, son caractère hors-sol
pensé comme une force, ainsi que la modernité contenue dans le principe d’une oeuvre “in
situ”, se renouvelant à chaque fois qu’elle se manifeste, transforme ce geste opératique,
et tente, certes de tracer un chemin pour l’avenir, mais avant tout de faire de cette con-
jonction des arts une manière d’appréhender, de penser, de sentir, et de chanter notre
temps présent.
La musique de “Numin” est donc une sorte de plongée kaléidoscopique : à un caprice pour clavecin de Bach auquel Eden Tinto Collins a adjoint des paroles inspirées du chanteur Francis Bebey, succède une “valse française” d’un compositeur de la Motown, Leon Ware.
A un sample de Messiaen succède le détournement pour orchestre de
chambre d’un morçeau de Frank Ocean… A cette pratique de ré-arrangement, de sampling, se mêlent des compositions originales, à partir des textes si musicaux d’Eden. Ainsi notre dramaturgie sonore évolue comme un “scroll”internet : les fenêtres pop-up s’ouvrent sur différents mondes, différents possibles, mais un même esprit se diffuse dans ce flux.

Cet esprit, c’est le “sacré” auquel le mot “Numin” renvoie. Musicalement, pour moi, il s’agit
de l’harmonie, et même de l’harmonie des sphères : beauté de leur dissonance , surprise de
leur accord ni évident, ni impossible.
Sagesse du rythme qui rend possible la danse de ces sphères. Si ce spectacle est un
Opéra de l’Espace, il s’agit de l’Espace en tant que commun.  »

Nicolas Worms

Compétences

Posté le

27 août 2023

Translate