Ce spectacle repose sur un dispositif de captation du geste qui fait appel aux caméras Kinect, habituellement utilisées pour les consoles de jeux et aux capteurs accéléromètres dont l’interprète est équipé sur chaque main. Hypersphère de José Miguel Fernandez et Le Silence d’Alexander Vert sont des oeuvres multimédias mêlant musique, vidéo et performance. Loin d’être seulement une prouesse technologique, le dispositif final a été élaboré pour servir le propos artistique des compositeurs et du vidéaste Thomas Köppel qui ont créé des oeuvres articulées autour de la poétique du musicien sans instrument visible. L’interprète Philippe Spiesser joue des percussions invisibles en dessinant des trajectoires dans l’espace avec son corps, ses mains et ses jambes. Ces trajectoires déclenchent des sons et des images et constituent le matériel sonore et visuel de l’oeuvre. Ces pièces pour percussion virtuelle et dispositif électronique sont nées du désir des artistes d’explorer de nouvelles possibilités technologiques en rapport avec les gestes qu’ils ont appris sur leur instrument originel.