TEMPS MACHINE (titre provisoire) TEMPS S’ÉCRIT TOUJOURS AVEC UN S
Il s’agira de deux pièces miroirs en 5 parties traversant l’évolution de la relation de l’être à l’outil et aux temps que celui-ci induit, implique, déforme, transforme. La première partie sera jouée par un musicien au plateau, la seconde comportera plusieurs sections allant du solo au septet.
Le tout est projeté dans un dispositif transacoustique imaginé comme un soundsystem mixte, composé d’un orgue automate, d’enceintes et de surfaces vibrantes dans un amphithéâtre de toles servant des projections vidéos immersives.
Rêver une symbiose entre l’homme et la nature, un nouveau rapport entre technologie et environnement, entre génie et créativité, une lecture juste de nos droits et possibles en tant qu’êtres inventifs. De l’air et des ondes, du bois et de l’électricité, du numérique et de l’acoustique, la chair dans son rôle.
ARGUMENT
I. Ici on parle d’outil, de la rencontre entre l’être et de sa créativité. De l’observation de sa nature proche ; l’outil émerge de l’air, du bois, du caillou. Le toucher se frotte au soue, le geste à la caresse. Du génie du débord et de l’expansion, l’être crée l’outil, l’outil crée une polyphonie de gestes et de fonctions.
II. Ici on parle de matière. De l’outil et des possibles complexités émergent une densité d’action, une densité de grain, une matière. L’air-son devient terre, puis roc, dessine formes et contrastes. Leur élargissement et leur répétition entrainent une nouvelle découpe du temps, induit un mécanisme, une pulsation, donnant l’illusion de maitrise de ce que nous appelons temps.
III. Ici on parle de temps, de ses lignes, de ses parcours, de ce qu’on lui doit, de ce qu’il nous rend, des espaces que l’on crée à l’intérieur, des suspensions qu’on lui impose mais qu’il nous réclame ensuite. Une innité de lignes de temps nous traversent, nous en percevons une partie, certaines nous accompagnent un moment, une phrase, une aventure. D’autres s’entrechoquent, et parfois l’être se trouve au croisement de toutes celles qui l’entourent. Les temps se suspendent alors pour une fraction, un grain. L’idée que notre rapport à l’outil ait transformé notre vision de Temps est très étrange.
IV Ici on parle de nature, de contemplation, de passivité face aux situations. L’impuissance n’est pas théorisée, l’être revient au concret, à la physique, à l’organique, et y apporte nalement ses interpretations.
V Ici on parle d’une utopie et d’une architecture de fusion, d’harmonie, de retour de la machine à sa place, dans le paysage, dans un endroit que la nature tolère et que l’être accepte, d’une architecture logique, fonctionnelle et harmonieuse.