Vanité

Vanité

Extrait de l’Ecclésiaste, Vanitas vanitatum omnia vanitas (« Vanité des Vanités, tout n’est que
Vanité ») est une maxime qui sera une source d’inspiration pour de nombreux artistes à partir
de la Renaissance.
En peinture, les natures mortes appelées vanités marquent encore aujourd’hui par le foisonnement de détails et leurs symboliques. Tous les éléments des vanités renvoient à
l’Homme et à son impuissance devant la Mort et le Temps qui passe : un crâne trône avec un sablier, un nautile adossé à une bougie dont la mèche fume, une boule de cristal reflète
l’image du peintre…
De nombreux compositeurs du XVIIème siècle ont mis en musique l’histoire de Lazare et
l’Homme Riche, parabole de la Vanité des Hommes.
Véritables oratorios miniatures, ces concerts sacrés de Heinrich Schütz, Kaspar Förster et
Augustin Pfleger brillent par la variété de leur écriture autant que par les couleurs changeantes des effectifs. L’Homme Riche, dispendieux et vaniteux, y est opposé à Lazare,
humble pénitent et allégorie de l’acceptation de la Mort. Leurs joutes sont illustrées par des
dialogues vocaux et des ritournelles instrumentales. Rappelant l’implacabilité du châtiment
divin, des passages tutti homophoniques martellant Vanitas Vanitatum ponctuent les
récitatifs accompagnés par les instruments.
Sujet épineux à une époque où la sobriété semblerait une solution viable pour l’avenir,
Vanité rappelle à nous une philosophie artistique où la beauté mystique musicale illustre
l’allégorie de l’humilité.

PROGRAMME
1h15 avec court entr’acte

W. C. Briegel – Vanitas vanitatum
A. Pfleger – O Tod wie bitter bist du
G. Schmezer – Quicquid vivitur sub sol vanitatum
H. Schütz – Vater Abraham, erbarm mich ein
J. H. Schmelzer – Sonata a due violinis
A. Hammerschmidt – O barmherziger ater
K. Förster – Vanitas vanitatum
G. Carissimi – Vanitas vanitatum

Compétences

Posté le

27 août 2023

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