Tout commence un mardi matin à Florence, près de Santa Maria Novella où dix jeunes gens unis par l’amitié se retrouvent et s’interrogent : Que faisons-nous ici ? Qu’attendons-nous ? À quoi songeons-nous ? Mêlant l’expérience du sacré dans la musique de Machaut et les récitatifs de la pastorale Acis et Galatée de Haendel avec des textes du Décaméron, ce spectacle poétique entrelace les interrogations existentielles et les visions amoureuses des personnages de Boccacio.
La Camera delle Lacrime, riche de son expérience dans l’interprétation de la musique médiévale, met sur le métier la plus emblématique des œuvres de Guillaume de Machaut. Première messe polyphonique écrite par un même compositeur, entre 1360 et 1365, elle est, par sa dimension, son unité mélodique et rythmique, sa puissance expressive et l’homogénéité de son écriture, un des monuments de l’histoire de la musique. Sa construction très élaborée et ses subtiles harmonies forcent l’admiration. Cette nouvelle interprétation entend célébrer l’immense génie du plus grand compositeur de son temps, tout en continuant à percer les secrets de son chef-d’œuvre qui, à bien des égards, sert de point de départ à l’idée moderne de la musique.